
Classement des casinos en France
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Cartes électroniques, jeux semi-automatiques, perspectives autour du poker: le casino de Mondorf, en perte constante de chiffre d’affaires, mise beaucoup sur un règlement grand-ducal modifié pour veiller à sa compétitivité face à la concurrence frontalière.
Un projet de règlement grand-ducal a récemment été discuté au sein du conseil gouvernemental, et il vise à modifier la version actuelle du texte qui encadre "l’exploitation des jeux de hasard et des paris liés aux épreuves sportives". Cet ajustement inclut notamment l’«autorisation de la mise en œuvre d'un système de cartes de jeu électroniques en matière de jeux de casino». Pour Mondorf, c'est une bouffée d'oxygène attendue de longue date.
Guido Berghmans, le directeur général de la Secs (société en commandite simple) connue sous le nom de Casino 2000, déclare : «Nous aspirons à nous aligner sur nos compétiteurs et à étendre notre offre avec de nouveaux jeux et options qui ne figuraient pas jusque-là dans la législation luxembourgeoise.» L'ancien règlement, qui date de 2002, était devenu obsolète face aux innovations technologiques adoptées par les casinos des pays voisins. Cette concurrence est particulièrement féroce, avec en tête le casino de Schloss Berg à Nennig (Allemagne) et le casino d'Amnéville en France.
Dispositions bienvenues
Au fil des pages du règlement grand-ducal modifié, qui s'étend sur cinquante pages, les grands objectifs du gouvernement se dessinent : «Introduire de nouvelles variantes de jeux dans le domaine du poker, améliorer les modalités techniques pour l’exploitation des jeux autorisés et établir des directives pour que le casino puisse gérer et soumettre aux autorités fiscales compétentes les documents fiscaux et comptables requis.»
Grâce à cette nouvelle réglementation, le casino luxembourgeois pourra désormais offrir des jeux qui fonctionnent de manière automatisée ou semi-automatisée. Guido Berghmans souligne également que la loi va permettre la mise à l'essai de jeux pour une durée déterminée. «Des fournisseurs nous proposent des machines depuis plus de quinze ans, mais nous n’avions pas la possibilité légale de les tester avant d'investir. Compte tenu du coût d’un groupe de machines pouvant atteindre 200.000 euros, il est préférable de procéder à une évaluation préalable avant l’achat.»
Question de compétitivité
Une autre avancée majeure réside dans l’introduction des cartes de jeu électroniques, qui simplifient la gestion comptable, réduisant ainsi de manière significative le volume des transactions en espèces et en jetons. Cela augmente la sécurité tout en garantissant la conformité avec les réglementations anti-blanchiment. De plus, cela minimise au maximum la nécessité d’une présence constante du personnel dans les salles de jeux à machines à sous.
«Cela soulève une question de compétitivité pour le casino luxembourgeois face aux établissements situés en zones frontalières», précise l'exposé des motifs du projet de règlement grand-ducal. Ce dernier souligne également que la nécessité de réduire le personnel dans les salles de machines à sous, où les fumeurs sont admis, a été l'une des raisons incitant à l'urgence d'une réforme, entrée en vigueur avec la loi anti-tabac de janvier dernier.
Reconquérir du chiffre
Avec ce nouveau cadre législatif, Mondorf espère regagner des clients perdus au profit des casinos concurrents, ces «vrais joueurs» qui parcourent la Grande Région, toujours à la recherche de premières expériences et d’offres réinventées, avec des services améliorés comme une excellente restauration, des événements animés et un personnel accueillant et professionnel…
Depuis 2009, Mondorf a investi pas moins de 42 millions d'euros pour agrandir et rénover ses espaces. Néanmoins, le chiffre d'affaires a chuté de presque 19%. Ainsi, les nouvelles possibilités offertes par la réforme sont perçues comme un véritable espoir de redresser les chiffres en 2015. «Une augmentation de 3 % serait déjà un bon début», affirme Guido Berghmans avec espoir. «Cependant, cela dépendra de l'ambiance générale et de la confiance du public. Notre démarrage a été compliqué avec la conjoncture actuelle... Mais nous devons y parvenir. C'est une nécessité. Nous avons 220 emplois à sauvegarder. Le personnel en a conscience et est pleinement engagé. Chacun contribue à la réussite de l’établissement», conclut-il.