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Ces deux hommes, originaires des pays de l'est de l'Europe, sont soupçonnés de faire partie d'un réseau de tricheurs professionnels qui se rendait dans de nombreux casinos en Europe. En effet, ces escrocs expérimentés avaient mis en place des méthodes sophistiquées pour escroquer les établissements de jeu, gagnant de lourdes sommes à chaque visite.

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Grâce à un système complexe, les suspects pouvaient apercevoir les cartes distribuées par le croupier. Photo d'illustration. (EDUARDO LEAL / AFP)
Grâce à un système complexe, les suspects pouvaient apercevoir les cartes distribuées par le croupier. Photo d'illustration. (EDUARDO LEAL / AFP)

Deux hommes soupçonnés d'écumer les casinos européens avec un système de triche quasiment indétectable ont été arrêtés dans la nuit de dimanche 28 au lundi 29 juillet au casino d'Enghien-les-Bains (Val-d'Oise), selon les informations de franceinfo vendredi. Ces deux hommes ont été mis en examen pour escroquerie en bande organisée et placés en détention provisoire. Ils sont soupçonnés d'avoir gagné frauduleusement plusieurs dizaines de milliers d'euros par soir à chaque fois qu'ils se rendaient dans des casinos. Leur modus operandi, basé sur une coordination minutieuse et des technologies de pointe, a étonné même les enquêteurs, qui n'avaient jamais vu une telle sophistication dans des activités criminelles au sein des établissements de jeu.

Pour procéder à leur arrestation dans la nuit de lundi, vers 1 heure du matin, les policiers ont mis en place un système de surveillance discrète pour les prendre sur le fait, après avoir reçu des informations cruciales sur leurs activités. D'après les premiers éléments de l'enquête, ces deux hommes, âgés d'une soixantaine et d'une quarantaine d'années, originaires de Lettonie et d'Ukraine, sont en effet soupçonnés d'avoir établi un réseau de tricheurs professionnels faisant le tour des casinos en Europe pour y appliquer des techniques de manipulation et de triche éprouvées.

Grâce à un renseignement précis, les enquêteurs ont mis au jour un système parfaitement rodé, quasiment indétectable à l'œil nu. Le commissaire Stéphane Piallat, chef du service central des courses et jeux (SCCJ) à la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ), a déclaré : "On a pu documenter de manière précise un système de triche unique en son genre", soulignant l'habileté de ces tricheurs et la nécessité d'améliorer la sécurité dans les casinos pour contrer de telles menaces.

Dans la nuit de dimanche à lundi, lors de son arrestation, l'un de ces deux hommes était en train de jouer à une des tables de poker du casino d'Enghien-les-Bains. Il était muni d'une oreillette si petite et indétectable qu'il fallait l'enlever avec un aimant pour éviter d'éveiller les soupçons. Cette oreillette permettait à cet homme de recevoir des instructions de jeu de la part d'un complice, qui se trouvait à l'extérieur du casino dans une voiture garée. Une méthode audacieuse qui a beaucoup surpris les forces de l'ordre.

Les policiers se sont rendu compte que le complice recevait des images de la table de jeu de poker grâce à une caméra intégrée au téléphone du joueur, posé à plat sur la table. Ce dispositif, ingénieux, ne filmait non pas vers le haut ou vers le bas, comme le font presque tous les smartphones, mais sur le côté, grâce à un mécanisme complexe et bien orchestré, permettant aux suspects de voir les cartes distribuées par le croupier. Cette ruse astucieuse a permis, selon des sources proches du dossier, à ces hommes de s'enrichir de plusieurs dizaines de milliers d'euros par soirée de jeu.

En perquisitionnant la voiture du complice et dans leur chambre d'hôtel, les policiers ont découvert de nombreuses cartes d'accès à des casinos un peu partout en Europe, révélant l'ampleur de leurs activités frauduleuses. Cette affaire, selon le commissaire Stéphane Piallat, "doit permettre aux casinos de prendre des mesures pour que ce genre d'escroqueries ne puisse plus avoir lieu en prenant les dispositions adéquates", incitant l'industrie à renforcer ses protocoles de sécurité pour anticiper de potentielles infiltrations criminelles.