casino
Classement des casinos en France
1
casino
Jusqu'à €450 + 250 Tours Gratuits
Min Dep:
€20
Ne manquez pas cette offre
2
NV Casino
Coffret de bienvenue €450 + 250 Tours Gratuits
Min Dep:
€20
Ne manquez pas cette offre
slot
Triple Juicy Drops
Triple Juicy Drops
Energy Joker
Energy Joker
Lucky Penny
Lucky Penny
Sun of Egypt 3
Sun of Egypt 3
slots
Gates of Olympus
Gates of Olympus
Big Bass Bonanza
Big Bass Bonanza
Big Money Wheel
Big Money Wheel
Sweet Bonanza
Sweet Bonanza
Facebook @Wirecard
Facebook @Wirecard

La société, qui est notamment en concurrence avec des services comme PayPal, Western Union ou le Français Wordline, connaît une crise historique, dont l'ampleur est extrêmement rare dans le monde économique.

Sur la route du succès, Wirecard est en train d'enchaîner les bourdes et vit une violente sortie de route. La société allemande, spécialisée dans les paiements électroniques, a reconnu des irrégularités comptables majeures, avec près de 2 milliards d'euros qui se sont volatilisés. Son ex-président-directeur général, Markus Braun, a été arrêté ce mardi 23 juin.

2 milliards d'euros introuvables, et un cours de Bourse qui vit une chute à 90° ou presque

La veille, lundi, Wirecard a fait état d'une somme de 1,9 milliard d'euros pourtant prise en compte dans son bilan financier, mais qui à l'origine, ne trouve sa source… nulle part. Un trou, tout simplement. La firme, qui emploie environ 6 000 salariés et a généré 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2019, fait face à une crise terrible, dont l'issue pourrait lui être fatale. C'est un coup dur pour cette entreprise qui a été perçue comme un champion de l'innovation dans le secteur des paiements.

Tout a commencé le 19 juin avec la démission de Markus Braun, désormais ancien P-D.G. du groupe. Deux jours plus tard, dans la nuit du 21 au 22 juin, Wirecard a constaté ce trou de près de 2 milliards d'euros, impossible à justifier, ce qui a fait plonger son cours de Bourse (l'entreprise est cotée au DAX, indice boursier allemand) de 104 euros le 17 juin à 14 euros le 22 juin, puis 17,16 euros ce mardi soir en clôture, et fait chuter sa valorisation de 11 milliards d'euros. En quelques jours, une entreprise autrefois prospère a perdu presque tout son éclat et sa crédibilité auprès des investisseurs.

La firme d'outre-Rhin, réputée dans les paiements électroniques (boutiques en ligne, traitement des cartes bancaires, prélèvement SEPA, mais aussi prévention des fraudes et contrôles de solvabilité), possède des clients de renom comme Visa, Mastercard, Orange et le groupe mutualiste français Crédit Agricole, avec lequel les relations s'étaient refroidies fin 2019. Ces partenariats, autrefois perçus comme des atouts, deviennent aujourd'hui des sources d'inquiétude pour les acteurs du marché. Les conséquences économiques et éthiques de cette crise pourraient marquer le secteur financier pour des années à venir.

Les médias allemands avaient alerté le régulateur ces dernières années, en vain

Alors que la fintech a déclaré avoir été victime d'une fraude massive, l'argent devant soi-disant se trouver sur des comptes bancaires aux Philippines brille par son absence, tout comme l'avocat censé superviser les opérations. La situation est devenue surréaliste, où des millions d'euros semblent avoir disparu dans les méandres d'un système complexe.

L'ex-patron de la société, Markus Braun, s'est livré aux autorités après l'émission d'un mandat d'arrêt l'accusant d'avoir gonflé le bilan de l'entreprise de façon artificielle, pour que celle-ci paraisse plus attractive aux yeux des investisseurs et des clients. La caution de l'ancien dirigeant a été fixée à 5 millions d'euros. Il pourra être libéré dès que celle-ci aura été entièrement versée. Ce développement a choqué non seulement les investisseurs, mais aussi le grand public, qui se demande comment une telle escroquerie a pu se produire dans une entreprise de cette envergure.

Pour l'heure, tous les regards se tournent vers la BaFin, l'Autorité fédérale de supervision financière, qui essuie elle aussi les critiques de l'opinion et des spécialistes, le patron du superviseur allemand Felix Hufeld, évoquant une « 

honte

 » et un « 

désastre complet

» pour le pays. « 

De nombreuses institutions privées et publiques, dont la mienne, n'étaient pas suffisamment efficaces pour empêcher que cela se produise 

», a-t-il déclaré, alors que le modèle économique de Wirecard était très critiqué dans la presse depuis plusieurs années. Sans que les autorités ne réagissent à l'époque, aujourd'hui, la confiance est ébranlée, et les conséquences de cette tragédie sont encore à venir, menaçant de faire trembler les fondations du secteur financier européen.