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Joe Pesci, à gauche, incarne le personnage de Nicky Santoro dans le film de Martin Scorsese. [© United International Pictures (UIP)]

Par CNEWS

Publié le - Mis à jour le

Adaptation du livre d’enquête «Casino : Love and Honor in Las Vegas» de l’écrivain journaliste Nicholas Pileggi, le film «Casino» de Martin Scorsese, sorti en 1995, voit Joe Pesci incarner un personnage inspiré d’un gangster réputé pour son ultra-violence. Un homme qui tisse sa toile dans le monde interlope des jeux d'argent, où les dés ne sont pas les seuls à prendre des risques. L'intrigue complexe entre la loyauté, la trahison et la violence brutale fait écho aux véritables événements qui ont teinté l’histoire de Las Vegas, où les lumières étincelantes cachent les ombres de la criminalité.

Un homme excessivement dangereux. Réalisé en 1995, adapté du livre d’enquête «Casino : Love and Honor in Las Vegas» de l’écrivain journaliste Nicholas Pileggi (à qui l'on doit aussi la biographie d’Henry Hill utilisé pour le scénario du film «Les Affranchis»), «Casino» voit Martin Scorsese raconter l’histoire de Sam «Ace» Rothstein, un homme envoyé à Las Vegas par la mafia de Chicago pour devenir régisseur d’un casino. Sa réputation en jeu est mise à l'épreuve face à des rivaux sans scrupules et à la menace permanente du FBI qui rôde dans l'ombre.

Ce dernier peut rapidement compter sur un homme de main, Nicky Santoro, en charge d’assurer sa protection et de récupérer l’argent auprès des mauvais payeurs. Ce qu’il fait en usant de méthodes d’une violence rare, là où chaque dette est réglée avec un coup de poing, et chaque trahison avec un coup de feu. La tension palpable et le suspense montent alors que les rivalités entre les clans criminels s'intensifient.

Ce personnage incarné par Joe Pesci, décrit dans le film comme un dangereux psychopathe, a été inspiré par un véritable gangster appelé Tony Spilotro. Surnommé «The Ant», la fourmi en français, en raison de sa petite taille (1,65 mètres), cet homme né à Chicago le 19 mai 1938 a semé la terreur au sein des réseaux mafieux, en raison des méthodes de tortionnaires et de son caractère sans pitié. Son ascension dans l'univers criminel est aussi fascinante qu'effrayante, et voici son histoire détaillée.

Les débuts à Chicago

Quatrième garçon sur les six nés de l’union entre Antoinette et Pasquale Spilotro, deux émigrés italiens de la première génération, Tony Spilotro voit son père tenir le restaurant familial loin de toute activité illégale, bien que l’endroit soit fréquenté par certains mafieux. Le jeune Tony, plein d'ambition et de rage, aspire à revendiquer sa place dans cet univers où la loyauté est à double tranchant. Alors qu’il n’a que 17 ans, Tony apprend la mort de son père, qui succombe à un anévrisme cérébral à 55 ans. Ce décès marqué par une douleur profonde le propulse encore plus dans les bras de la criminalité.

Réputé comme un redoutable bagarreur, déjà membre d’un gang local, le garçon quitte alors le lycée, et cherche à se faire remarquer par les membres de la mafia de Chicago, surnommée «l’Outfit», afin d’y obtenir sa place. Il multiplie les braquages et les détournements de camions, et à 21 ans, cumule déjà plus d’une douzaine d’arrestations. En 1960, il tombe sous le charme d’une serveuse, Nancy Stuart, 22 ans, qui travaille dans un des bureaux de la mafia, avec laquelle il se marie. Cette union lui permet de tisser des liens plus étroits avec le monde qu'il désire conquérir.

Au même moment, il est remarqué par Sam ‘Mad Dog’ DeStefano, un usurier particulièrement violent qui apprécie le fait de torturer ses victimes. Tony Spilotro, déjà réputé pour sa violence, passe un nouveau cap sous sa coupe. Il est embauché comme encaisseur, et se montre implacable avec les cibles désignées. À l’instar des «M&M Boys», surnom donné à Billy McCarthy et Jimmy Miraglia, que Spilotro est chargé de supprimer par DeStefano en 1962. Dans un acte d'une cruauté inouïe, il torturera McCarthy de la manière la plus sadique qui soit pour obtenir le nom de son complice, lui transperçant les testicules avec un pic à glace et en plaçant sa tête dans un étau de menuisier. Les deux hommes, dont le sort pour le moins tragique sera un exemple ... fatal, seront retrouvés égorgés dans une voiture abandonnée dans la banlieue sud de la ville.

Très vite, les cadavres s’accumulent. Les exploits sanglants de Tony attirent l’attention de l’Outfit, mais aussi des agents fédéraux qui commencent à le considérer comme une véritable menace. Son nom résonne dans les couloirs de la criminalité, élevant son statut à celui d'une légende du mal.

Le départ pour Las Vegas

Tony Spilotro se voit ensuite confier un poste clef par la mafia de Chicago, celui de responsable des paris clandestins. Mais Tony est incapable de rester en place, insatiable dans sa quête de pouvoir et de reconnaissance. Le jour où son mentor, Sam ‘Mad Dog’ DeStefano, se retrouve mis à la porte par un agent immobilier du nom de Leo Foreman, il décide d’intervenir. Il invite ce dernier à une partie de cartes chez un ami, puis à visiter l’abri antiatomique (très en vogue à l’époque après la crise des missiles de Cuba) qui s’y trouve.

Une fois en bas, Tony ne tarde pas à se saisir de Foreman, et commence à le torturer. La brutalité de l’acte est telle qu’il découpe des lambeaux de chair sur le corps de sa victime, et lui explose les rotules à coup de marteau. DeStefano débarque ensuite, et plante un pic à glace à 20 reprises dans son corps. Avant de l’exécuter d’une balle dans la tête. L’événement fait grand bruit dans la presse et son écho atteint jusqu'à Las Vegas, où Tony Spilotro devient une figure notoire. Il est alors envoyé à Miami pour se mettre au vert, mais son aura criminelle ne fait que grandir.

C’est là qu’il fait la rencontre de Frank Rosenthal (qui a inspiré le personnage de Robert De Niro dans le film), avec lequel il noue une amitié durant les trois années passées en Floride. À son retour à Chicago, il se voit confier les commandes d’un réseau de bookmakers, tout en continuant à assassiner à tout-va. Mais en 1969, la police fait une descente dans un de ses établissements. Tony Spilotro s’en sort avec une simple amende, mais il est plus que jamais dans le viseur des autorités. Les tentacules de la loi commencent à se resserrer, alors que l’Outfit décide de l’envoyer à Las Vegas pour renforcer sa mainmise sur le secteur des jeux.

La période «Casino»

C’est la période faste de la carrière de Tony Spilotro. Il débarque dans le désert de Las Vegas en 1971 où il retrouve Frank Rosenthal. Ce dernier est à la tête des quatre casinos gérés en sous-main par l’Outfit : le Stardust, le Fremont, l’Hacienda et le Marina. Très vite, les méthodes musclées de Tony Spilotro l’imposent comme le nouvel homme fort de la ville, son autorité crainte et respectée. Il travaille pour l’Outfit, et en parallèle, gère ses propres affaires avec, notamment, un magasin de ventes de bijoux (en grande partie volés) baptisé «La Ruée vers l’or», un endroit prisé par les parieurs et les gangsters.

En 1972, il est inculpé par le FBI du meurtre de Leo Foreman après que l’agence fédérale ait réussi à obtenir les témoignages d'un malfrat du nom de Chuckie Crimaldi, et des frères DeStefano. Mais le principal témoin, Sam DeStefano, est abattu avant même le début du procès, dont Tony Spilotro ressort libre le 15 avril 1973. La machinerie judiciaire, bien qu'impressionnante, échoue à faire tomber ce titan de la criminalité.

Le déferlement de violence qui s’est abattu sur Las Vegas depuis l’arrivée de Tony ne passe pas inaperçu, et commence à inquiéter sérieusement la presse et les autorités, alors que les nuits dans la ville se teintent de sang. Au même moment, le gangster et son équipe ne cessent d’œuvrer pour leur compte personnel, et non plus au seul bénéfice de l’Outfit. Le vent commence à tourner quand il décide, sans en aviser sa hiérarchie, de l’exécution d’un de ses anciens associés en 1979. C’est le début de la fin pour Spilotro, qui commence à perdre le contrôle de son empire.

La dernière parade

Si les autorités se révèlent incapables de lier Tony Spilotro aux meurtres dont il est l’auteur et/ou le commanditaire pour le mettre derrière les barreaux, elles parviennent toutefois à le faire placer sur la liste noire de la Commission des jeux d’argent du Nevada. Ce qui empêche le gangster de pénétrer dans les casinos de la ville, limitant ainsi son champ d’action dans la conduite de ses affaires. Une situation que l’Outfit n’apprécie guère, alors que la loyauté est au cœur de leur fonctionnement.

Cela n’empêche pas Tony Spilotro de commettre un acte encore plus répréhensible aux yeux de la mafia, quand il entame une liaison avec Geri McKee (incarnée par Sharon Stone dans «Casino»), l’épouse de Frank Rosenthal. Cette trahison ne restera pas sans conséquences, et son ami d’enfance, Frank Culotta, devenu son bras droit, niera fermement la liaison devant les parrains de l’Outfit, mais la réputation de Tony est entachée. En 1981, le gang de braqueurs dirigé par Tony Spilotro - baptisé les «Trou dans le mur» - est arrêté en flagrant délit par la police grâce au témoignage d’un indicateur. Toute la bande est incarcérée, sauf Spilotro. Derrière les barreaux, alors que Tony tente de payer sa caution pour le faire sortir de prison, Frank Culotta, persuadé que ce dernier cherche à obtenir sa libération pour l’assassiner, dévoile le rôle de Tony dans l’affaire des «M&M Boys» de 1962, ce qui complique encore davantage sa situation.

Pourtant, lors du procès tenu en janvier 1983, Tony Spilotro ressort une nouvelle fois du tribunal en homme libre, faute de preuves. Une ironie du sort pour cet homme qui a tant de sang sur les mains. Il sera révélé dix ans plus tard que le juge de l’Illinois, Thomas J. Maloney, était corrompu (il sera condamné à 15 ans de prison et 200.000 dollars d’amende après la révélation des faits). D’autres procès attendent toutefois la Fourmi, des affaires retentissantes médiatiquement qui ulcèrent l’Outfit, qui a pour habitude d’évoluer dans la plus grande discrétion.

Exécution

Le 14 juin 1986, Tony et son jeune frère Michael, sont convoqués par les parrains de l’Outfit pour une cérémonie durant laquelle Michael doit être affranchi. Mais Tony n’est pas dupe, et sent que le piège est en train de se refermer sur lui. Les deux frères savent toutefois qu’il leur est impossible de ne pas se présenter à la convocation. Michael dira à sa femme que, s’il n’est pas revenu dans la soirée, alors cela signifiera qu’ils ont été exécutés, une prémonition qui hante leur dernier jour.

Leurs corps ont été retrouvés 9 jours plus tard, en état de décomposition, dans un champ de maïs de l’Indiana. Les deux hommes avaient été enterrés en sous-vêtements, un acte de déshonneur ultime. Un procès impliquant des cadres de l’Outfit qui s’est tenu en 2007 a permis de dévoiler ce qui leur était arrivé ce jour-là, et les délices du pouvoir et de l'illégalité se transforment en tragédie inévitable.

Les deux frères sont arrivés dans une petite maison de campagne où une douzaine de membres de la mafia les attendaient. Ils ont été battus à mort à coup de pieds et de poings. L’autopsie concluera à une mort par asphyxie en raison du sang qui imbibait leurs poumons, une hémorragie interne provoquée par les multiples fractures dont ils souffraient. Cette fin tragique incarne l'ultime défi de la loyauté dans le monde impitoyable et sans pitié de la mafia.