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Le casino municipal de Nice était un célèbre complexe de divertissements qui avait tout pour séduire : un cercle de jeux réputé, des salles de jeux animées, un glacier offrant des délices glacés, un restaurant raffiné, un grand hall majestueux et des salles de spectacle où se déroulaient des événements inoubliables. Situé à Nice, place Masséna, ce temple de la chance a été construit entre 1882 et 1884 sur les rives du Paillon, avant de subir une transformation significative entre 1939 et 1940, pour finalement être démoli en 1979.

Le casino entre 1890 et 1900, vue de la façade arrière depuis le jardin public.
Part bénéficiaire de la Société fermière des casinos de Nice en date du .

Ce grand bâtiment fut l'œuvre du promoteur visionnaire Omer Lazard, qui entreprit de réaliser un projet aussi audacieux qu'attendu par la municipalité : il souhaitait couvrir le Paillon avec une dalle massive, élevant ainsi le fleuve côtier qui serpente à travers Nice, depuis la place Masséna jusqu'à son embouchure en mer. En échange de cet investissement colossal, il demanda la permission d'élever sur cette dalle un complexe de loisirs intégrant un casino flamboyant. La municipalité, selon un traité de 1879, lui accorda cette autorisation, stipulant qu'il pouvait exploiter le projet sur le domaine public tout en lui assurant un droit d'exploitation qui s'étendrait sur 80 ans, tout en s'engageant à ne pas accorder d'autres concessions similaires. Les travaux de couverture du Paillon s'achevèrent entre 1879 et 1882, tandis que la construction du bâtiment se termina en début 1884. Ce chef-d'œuvre était directement visible depuis la Place Masséna, avec une immense verrière à l'arrière, créant un hall ouvert vers un beau jardin d'hiver. À l'extérieur, le fabuleux édifice se distinguait par ses arcades côté place et un élégant portique côté avenue Félix-Faure. L'inauguration de ce lieu emblématique s'est tenue le . Le théâtre attenant, conçu par Édouard-Jean Niermans, était orné par les prestigieux Paul Gervais et Vincent Lorant-Heilbronn. L'architecte Henri Labrouste a également laissé son empreinte en décorant la salle de baccara, tandis que Niermans se chargeait des nouveaux salons du Grand Cercle. Le hall, quant à lui, était le fruit du cabinet d'architectes niçois A. et G. Messiah[3].

Le casino était un lieu où l'on se divertissait en jouant à des jeux tels que la boule, le baccara, le trente et quarante et la roulette. À ses débuts, les jeux se déroulaient à l'étage dans les salons du Grand Cercle, et leur accès était strictement réservé aux membres abonnés. Cependant, avec l'adoption de la loi de 1907 qui permit l'ouverture des jeux au grand public, les activités se sont multipliées, entraînant l'installation de nouvelles salles de jeu au rez-de-chaussée. L'autorisation pour pratiquer ces activités ludiques était renouvelée chaque année par le ministère de l'Intérieur, suite à des enquêtes publiques et des avis émis par la municipalité[3].

Le casino accueillait des fêtes mémorables et des banquets en l'honneur de plusieurs présidents de la République, dont Armand Fallières et Émile Loubet. Le casino était aussi un théâtre riche en spectacles variés : des pièces de théâtre, des récitals, des concerts (comme la première de La Vida breve de Manuel de Falla en ), des spectacles de music-hall, et des projections de cinéma. Les artistes les plus talentueux se produisaient sur cette scène prestigieuse, parfois, quatre spectacles avaient lieu simultanément. L'établissement avait même son propre orchestre permanent, ajoutant une touche musicale à cet établissement déjà légendaire. Après la guerre, il fut le berceau du festival du jazz en 1948, où des vedettes comme Louis Armstrong et Django Reinhardt ont enchanté le public. Il est important de noter que l'autorisation des jeux était conditionnée par l'intensité des efforts artistiques réalisés par l'établissement lui-même. À plusieurs reprises, la direction du casino a exprimé ses préoccupations auprès de la municipalité de Nice, concernant le manque de spectacles proposés par d'autres établissements de jeux de la ville, suggérant même de ne pas renouveler leur agrément en réponse à cette situation[3].

Le casino municipal a dû faire face à des concurrents notables comme le palais de la Jetée-Promenade et son propre casino, ainsi que, à partir de 1929, le Palais de la Méditerranée. L'arrivée de cet établissement a coïncidé avec une chute importante des recettes du Casino municipal[3].

Ce prestigieux établissement était géré par la « Société fermière des casinos de Nice ». Pendant de nombreuses décennies, Pierre Ducis en fut le directeur, puis, après la Seconde Guerre mondiale, son fils, Pierre-Jean Ducis, a pris les rênes de ce joyau de la Riviera.

En 1906, les salons et la salle de théâtre ont été redécorés par l'architecte Édouard-Jean Niermans. Un orgue, installé par la maison Mutin-Cavaillé-Coll, apportait une ambiance musicale unique. Malheureusement, il fut démonté en 1947 et se trouve actuellement dans la chapelle du collège Saint-Joseph de Rodez[4].

À partir de 1939-1940, l'aspect extérieur du bâtiment d'origine a subi des modifications significatives, visant à mieux l'intégrer dans son environnement architectural de style turinois, en l'harmonisant avec les bâtiments voisins. Sa toiture grise a été remplacée par des balustres, et une nouvelle façade peinte en rose a été adoptée pour le rendre cohérent avec les vieux bâtiments de la place Masséna, conçus grâce à l'initiative du Consiglio d'Ornato et de l'architecte Joseph Vernier.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment a été utilisé comme garde-meubles pour les évacués. En , les soldats italiens, croyant que le casino était la mairie, ont capturé le portier en uniforme, demandant à voir le maire, provoquant un malentendu qui a fait rire les Niçois. Après la libération de Nice, c'est depuis le balcon du Grand Cercle du casino que le général de Gaulle a parlé à la population niçoise en 1945.

La concession de 80 ans accordée à l'exploitant s'est achevée en 1964. La société gestionnaire a alors restitué à la municipalité la gestion du hall et du théâtre, tandis que les jeux prenaient fin en [3]. Le bâtiment fut finalement démoli en sous le mandat du maire Jacques Médecin, qui aurait souhaité ériger à cet emplacement un palais des congrès, projet qui fut effectivement réalisé plus tard, et qui se nomme aujourd'hui Acropolis. L'emplacement autrefois occupé par l'ancien casino municipal a été transformé en jardins et fontaines, et porte aujourd'hui le nom de « Forum Jacques Médecin ».

  1. Coordonnées trouvées sur Google Maps.
  2. Nice : Lou Sourgentin mise sur le Casino municipal sur nicerendezvous.com, . Consulté le 3 novembre 2010.
  3. a b c d e et f Yves Brugière, Les anciens casinos niçois et leurs jetons de jeu, un siècle d'histoire (1879-1979), Nice, Cercle numismatique de Nice, 2019, 118 p. (ISBN 979-10-699-3898-4).
  4. L'orgue du Casino Municipal de Nice. Consulté le 12 mars 2021.