casino
Classement des casinos en France
1
casino
Jusqu'à €450 + 250 Tours Gratuits
Min Dep:
€20
Ne manquez pas cette offre
2
NV Casino
Coffret de bienvenue €450 + 250 Tours Gratuits
Min Dep:
€20
Ne manquez pas cette offre
slot
Triple Juicy Drops
Triple Juicy Drops
Energy Joker
Energy Joker
Lucky Penny
Lucky Penny
Sun of Egypt 3
Sun of Egypt 3
slots
Gates of Olympus
Gates of Olympus
Big Bass Bonanza
Big Bass Bonanza
Big Money Wheel
Big Money Wheel
Sweet Bonanza
Sweet Bonanza

La guerre des casinos de Nice, s'intensifiant entre le Palais de la Méditerranée dirigé par Renée Le Roux et Le Ruhl contrôlé par Jean-Dominique Fratoni, s'illustre par des événements tumultueux dès l'année 1977. Lors d'une assemblée générale cruciale au Palais de la Méditerranée, le 30 juin 1977, Agnès Le Roux, par une manœuvre astucieuse, parvient à se positionner en faveur de Fratoni en vendant son vote et ses parts à ce dernier, marquant ainsi une tournure tragique pour la direction de l'établissement. Fratoni, considéré comme un magnat du jeu dans la région et en liaison avec des politiciens influents comme Jacques Médecin, le maire de Nice, serait en réalité une marionnette pour une faction criminelle souhaitant s'accaparer l'ensemble des casinos de la Côte d'Azur. L'objectif final serait de transformer la célèbre Promenade des Anglais en un nouvel "Las Vegas" à la française, éliminant ainsi toute forme de concurrence.

La vente du contrôle du Palais de la Méditerranée pour la somme colossale de trois millions de francs, orchestrée par l'amant d'Agnès, l'avocat Jean-Maurice Agnelet, n'est qu'un des nombreux éléments obscurs de cette machination. Ce dernier, en tant que conseiller et complice, a mis en relation Agnès avec Fratoni ; la transaction a été effectuée via un compte commun secret en Suisse, qui a ensuite été détourné à des fins personnelles. En parallèle de cette situation précaire, la disparition inexpliquée d'Agnès durant le week-end de la Toussaint 1977 jette une ombre sinistre sur cette affaire, son corps restant introuvable jusqu'à ce jour. Renée Le Roux, la mère d'Agnès, n'a jamais douté que sa fille a été prise dans les filets de cette guerre des casinos, pointant du doigt Fratoni pour ses manœuvres déloyales et suspectant Maître Agnelet, l'architecte de l'achat de vote, de jouer un rôle central dans cette tragédie.

Les événements prennent un tournant dramatique en octobre 1978, lorsque Fratoni se retrouve en situation délicate avec une inculpation pour délit d'achat de vote, le poussant à fuir en Italie. Parallèlement, Jean-Maurice Agnelet est radié du barreau et également inculpé pour complicité et délit de recel, mais il parvient à obtenir un non-lieu en 1985, en raison d'un manque de preuves tangibles. Toutefois, sa malchance ne s'arrête pas là, car en 1990, il écopera d'une peine de trente mois de prison pour abus de confiance. L'affaire est relancée lorsque des aveux concernant un faux témoignage en faveur d'Agnelet apparaissent, suscitant une nouvelle audience devant les assises des Alpes-Maritimes. Finalement, en 2007, la justice le condamne à vingt ans de réclusion criminelle, mais la saga judiciaire ne s’arrête pas là, car il porte l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme. Un troisième procès a lieu, aboutissant en avril 2014 à une nouvelle condamnation, confirmant l'irréversibilité des conséquences de cette guerre des casinos.

Cette affaire, au-delà de sa nature tragique, révèle l'ampleur des enjeux financiers et des pratiques douteuses qui gangrènent l'univers des jeux de hasard sur la Côte d'Azur, tout en mettant en lumière les destins brisés en raison des rivalités entre puissants du secteur.

Bibliographie :

Renée Le Roux, Une femme face à la mafia, Paris, Albin Michel.

Renée Le Roux et Alain Roullier, Révélations, Paris, France Europe éditions, 1999.