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In this photo taken June 30, 2016, the exterior of the Trump Taj Mahal casino in Atlantic City, N.J. Donald Trump has promoted his casinos as historically successful and profitable, done in only by the economic decline of Atlantic City. (AP Photo/Wayne Parry)

ASSOCIATED PRESS

ÉTATS-UNIS - Le Trump Taj Mahal, emblème et casino emblématique du candidat républicain Donald Trump, qui porte encore son nom avec fierté, s'apprête à fermer ses portes début septembre. Cette annonce, révélée mercredi par son nouveau propriétaire, fait mention des pertes massives et d'une grève prolongée qui ont conduit à cette décision désolante.

Inauguré avec faste en 1990, le Trump Taj Mahal a rapidement rencontré des difficultés financières, entré en cessation de paiement moins d'un an après son ouverture et n'a connu depuis que des combats acharnés avec la rentabilité.

Le casino, ainsi que sa maison mère, a déposé le bilan à quatre reprises, la dernière fois en septembre 2014. À ce moment-là, Trump l'avait cédé à l'investisseur Carl Icahn, qui a décidé de conserver le nom de l'établissement. Malheureusement, malgré quelques efforts, la situation financière de ce complexe architectural inspiré de l'Orient, avec ses coupoles étincelantes, n'a pas connu d'amélioration significative.

100 millions de pertes en 16 mois

Selon les rapports de Tropicana Entertainment, le groupe boursier qui détient désormais les actifs de Carl Icahn dans le secteur des jeux d'argent, le casino a enregistré près de 100 millions de dollars de pertes depuis sa reprise, il y a à peine 16 mois. Ces chiffres alarmants ne sont pas seulement une statistique; ils symbolisent l'échec d'un rêve de grandeur qui ne s'est pas concrétisé.

A cette trajectoire financière désastreuse s'est ajoutée une grève des employés, déclenchée début juillet, qui est en train de devenir la plus longue grève de l'histoire des casinos d'Atlantic City, marquant une étape sombre pour cette industrie autrefois florissante.

Les travailleurs s'opposent à des conditions de travail précaires et au plan de restructuration approuvé par le tribunal des faillites, qui a annulé la convention collective. Ce dernier comprenait des dispositions pour la couverture santé et le versement de cotisations retraites, des éléments essentiels pour la sécurité des employés.

"Le Taj perd actuellement plusieurs millions de dollars par mois et avec cette grève, nous ne percevons aucune voie vers un rétablissement financier", a déclaré le PDG de Tropicana Entertainment, Tony Rodio, dans un communiqué adressé à l'AFP.

Trump Plaza fermé depuis 2014

"Si le syndicat avait accepté ce que nous avions proposé initialement, en particulier en ce qui concerne la couverture santé qu'ils réclamaient, bien que nous continuions à enregistrer des pertes considérables chaque mois, il aurait au moins eu une lueur d'espoir", a ajouté le dirigeant. "Malheureusement, nous avons atteint un point critique, et nous devons fermer le Taj après le weekend de Labor Day (5 septembre)", a-t-il conclu avec regret.

"Quelle mesquinerie", a réagi Bob McDevitt, président du syndicat Unite Here Local 54, à l'origine du mouvement de grève, en contestation de l'attitude de Carl Icahn face à la situation. "Si c'est la personne que Donald Trump envisage de nommer secrétaire au Trésor, alors ce pays est vraiment condamné", a-t-il terminé dans un communiqué publié sur le site du syndicat, illustrant ainsi l'indignation croissante face à cette tragédie.

Le Trump Taj Mahal sera le cinquième des douze casinos d'Atlantic City à fermer ses portes depuis 2014. Le Trump Plaza, un autre établissement fondé par Donald Trump, avait également mis la clé sous la porte en 2014. Le milliardaire avait également vendu le Trump Marina en 2011 pour moins de 40 millions de dollars, bien qu'une tentative précédemment faite pour céder la moitié des parts pour près de 350 millions de dollars en 1996 n'ait pas abouti.