Elle avait fourni les 50 euros de la mise. Il avait appuyé sur le bouton de la machine à sous. Incapables de s’entendre sur le partage des gains, ils ont porté l’affaire devant les tribunaux : la gagnante du jackpot de 2 millions d’euros devra partager avec celui qui avait actionné le bandit manchot…

Parce qu’elle avait avancé la mise, Marie-Hélène Jarguel estimait être la seule bénéficiaire du chèque de 2 millions d’euros. Mais son ami qui avait, lui, actionné le bouton de la machine à sous, revendiquait sa part du jackpot, tombé de ce bandit manchot du casino de Palavas-les-Flots (Héraults) en mars dernier.

Incapables de parvenir à un accord amiable, les millionnaires ont donc décidé de faire appel à la justice. Le tribunal correctionnel de Montpellier a alors été saisi pour trancher ce litige. Estimant que les deux joueurs avaient "participé à une société créée de fait en jouant ensemble", le tribunal a rendu sa décision. C’est ainsi que les deux joueurs ont été condamnés à partager leurs gains : 80% pour celle qui avait fourni la mise, 20% pour celui dont le coup de chance a fait le reste.

Marie-Hélène Jarguel va donc devoir restituer à son "associé" la somme de 434.933 euros. "Un beau cadeau, juste avant Noël", a commenté Francis Sune, espérant que cette décision serait acceptée par son "associée", qui pourrait envisager de faire appel. Ce cas a suscité des débats passionnés parmi les amateurs de jeux, soulevant des questions sur l’équité et la responsabilité dans le monde des jeux de casino.

De nombreux observateurs s’interrogent maintenant sur la manière dont les décisions de justice pourraient influencer les futures interactions entre joueurs dans les casinos. Cette affaire met également en lumière le fait que, dans le tumulte des jeux d'argent, la morale et le droit peuvent parfois se télescoper, laissant les joueurs dans une situation délicate. Les casinos, qui ont longtemps été des lieux de divertissement, sont maintenant également devenus des arènes juridiques où s’affrontent les rêves de richesse et les disputes judiciaires.

Ainsi, cette décision pourrait avoir des répercussions sur la manière dont les joueurs s'engagent entre eux dans des mises communes, sachant désormais que des conséquences juridiques peuvent suivre. L’aventure de Marie-Hélène et Francis pourrait donc inciter d’autres Joueurs à formaliser leurs accords avant de se lancer dans l’intense et implacable monde des machines à sous.

(source : france-info.com/Gilles Halais)