Au milieu du XIX^e siècle, le jeu a pris un tournant majeur à Monte Carlo, où le prince Charles III a légalisé les jeux d'argent, contribuant ainsi à faire de la roulette un jeu phare dans les casinos de la région. La roulette a commencé à gagner en popularité aux États-Unis, d'abord parmi les mineurs de l'Ouest, et a même vu l'ajout du double zéro, créant ainsi la version américaine du jeu. Cependant, cette variante a été moins populaire auprès des joueurs avertis en raison de l'augmentation de l'avantage de la maison.

À l'heure actuelle, la roulette continue d'être un symbole emblématique de l'industrie des jeux d'argent. Les casinos en ligne et physiques proposent une multitude de variantes, chacune avec ses propres règles et particularités. Les joueurs peuvent choisir de tester leur chance avec la roulette européenne, française, ou même américaine, et ainsi varier leur expérience de jeu. Avec des croupiers expérimentés qui orchestrent chaque tour, l'excitation de la roulette demeure intacte, offrant aux joueurs une chance de gagner des sommes considérables tout en profitant de l'atmosphère palpitante qu'offre chaque partie. Qu'il s'agisse d'un casino bondé ou d'une salle de jeu virtuelle, la roulette reste l'un des jeux préférés des amateurs de sensations fortes.

Le cylindre de roulette, d'un diamètre standard d'environ 80 cm, est au cœur du jeu.

Ce cylindre est composé de divers éléments essentiels :

• Le tambour, qui est la partie rotative du cylindre ;
• Le manchon, partie supérieure du tambour avec laquelle le croupier actionne la rotation ;
• Le repose-bille, qui est le sommet du cylindre où la bille est placée lorsque le jeu n'est pas en cours ;
• La numérotation, qui consiste en des cases noires, rouges ou vertes numérotées de 0 ou 00 à 36. Ces numéros sont disposés de manière à présenter une alternance harmonieuse afin d'éviter que deux numéros de nature similaire ne se suivent ;
• Les cases, qui sont les espaces où la bille s'arrête ;
• La cuvette, qui soutient le tambour et fixe l'axe ;
• L'axe, qui permet la rotation du tambour, généralement monté sur des roulements à billes ;
• La piste, qui est la partie du cylindre où la bille effectue sa rotation ;
• Les déflecteurs, qui, souvent en forme de losange ou d'olive, servent d'obstacles durant la rotation de la bille, ralentissant ainsi son parcours ;
• Le cadre, qui entoure le cylindre ;
• La rampe, qui fait partie intégrante du cadre, empêchant la bille de s'échapper de la piste. C'est là que le croupier lance la bille, assurant ainsi une rotation parfaite et rapide.

Le cylindre est conçu pour alterner des cases de couleur rouge et noire, minimisant au maximum le voisinage de deux numéros pairs ou impairs, ainsi que deux numéros correspondant aux catégories manque et passe.

La disposition des numéros sur le cylindre n'est pas aléatoire. Elle résulte de calculs méticuleux assurant une répartition équilibrée, garantissant que, si l'on sépare le cylindre en deux sections autour du zéro, chaque côté contiendrait presque autant de numéros pairs et impairs. La configuration numérique est également soigneusement étudiée dans le but de préserver l’intérêt des joueurs, à la fois à la roulette européenne et américaine.

Par ailleurs, la couleur des numéros suit des règles spécifiques, établissant que : « Ceux dont la somme des chiffres est paire sont noirs, tandis que ceux dont la somme est impaire sont rouges ». Par exemple, le numéro 20 est en noir, puisque 2 plus 0 est pair, tandis que le numéro 19 est en rouge car 1 plus 9 fait 10, un résultat pair. Cependant, deux exceptions notables existent : les numéros 10 et 29, qui sont noirs malgré les règles qui devraient les classer comme rouges.

Sur la table de jeu, les différentes cases correspondent chacune à un type de mise.

Il existe diverses distinctions entre les roulettes :

• La roulette française, qui se compose de 37 numéros allant de 0 à 36, présentant un cylindre avec des cases alternant entre rouge et noir, à l'exception du 0, qui est marqué en vert. Le tapis de jeu est plus large et les cases adjacentes aux numéros 34, 35 et 36 sont omises pour une expérience de jeu unique. Les mises sur les colonnes se trouvent en bas, à droite et à gauche du tapis, tandis que la disposition des chiffres sur la roue suit un ordre particulier. Dans certains casinos, la règle de la "partage" permet aux joueurs de récupérer la moitié de leur mise si le zéro sort.

• La roulette anglaise, souvent appelée roulette européenne, est la version la plus courante. Elle a également 37 numéros de 0 à 36 avec une disposition identique à celle de la roulette française. Cependant, le tapis est plus compact, et les cases pour les mises de colonne sont situées sous les numéros 34, 35 et 36. En général, la règle de la "partage" n'est pas appliquée ici, ce qui confère un léger avantage de la maison.
• La roulette américaine, quant à elle, se distingue par l'ajout d'une case supplémentaire, le 00, portant le total à 38 numéros. Cette case verte, située à l'opposé du 0, augmente considérablement l'avantage du casino. Le tapis de cette version ressemble à celui de la roulette européenne, avec des cases pour les mises de colonne en dessous des numéros 34, 35 et 36. En raison de cet avantage accru, les joueurs expérimentés préfèrent souvent éviter cette variante, bien qu'elle soit encore très répandue dans les casinos nord-américains.

• « Faites vos jeux » : cela marque le début des mises ;
• « Les jeux sont faits » : c'est le moment où la bille est lancée ;
• « Rien ne va plus » : quand la période de mise se termine, indiquant que le numéro gagnant sera bientôt annoncé ;
• « 14 rouge pair et manque » (exemple d'annonce du numéro gagnant) : c'est ainsi que le croupier évoque le numéro et les gains associés ;
• « Rien au numéro » : utilisé si aucun joueur n'a gagné lors d'un tour donné ;
• « Rien ne va » : utilisé si la bille sort accidentellement du cylindre avant d'atterrir sur un numéro.

Comme dans tous les autres jeux de casino, le croupier veille au bon déroulement des opérations. Il garantit entre autres que les mises soient correctement enregistrées et payées et qu'il n'y ait pas de tricherie au sein des jeux.

Les plaques, ou jetons, représentent une somme d'argent que les joueurs acquièrent auprès de la caisse du casino. Ils les placent habilement sur les cases de la table de jeu en vue de parier sur un numéro de leur choix. En cas de gain, le croupier redistribue les récompenses sous forme de plaques ou de jetons.

Chaque joueur reçoit une couleur de jeton distincte pour identifier leurs mises respectives.

Lorsque le croupier annonce « Faites vos jeux », tous les joueurs présents autour de la table ont alors la liberté d'effectuer leurs mises.

Les montants des mises, à la fois minimales et maximales, sont déterminés par le casino. En outre, certaines règles spécifiques s'appliquent dans les casinos français : par exemple, il est interdit de miser plus de 1 000 fois le montant de la mise minimale sur une chance simple.

Les joueurs peuvent adopter différentes stratégies de mise :

• Chances simples :
  • Manques et passes : sur les numéros de 1 à 18 ou 19 à 36 ;
  • Pairs et impaires ;
  • Rouges et noirs.
• Chances multiples :
  • Numéro plein : la mise est placée sur un seul numéro ;
  • Cheval : la mise est placée entre deux numéros adjacents ;
  • Transversale pleine : la mise est placée entre trois numéros de la même ligne ;
  • Carré : mise entre quatre numéros adjacents ;
  • Transversale du zéro : mise sur les numéros 0, 1 et 2 ou 0, 2 et 3 ;
  • Quatre premiers : mise sur les numéros de 0 à 3 ;
  • Sixain : mise entre six numéros ;
  • Colonne : mise en bas d'une des trois colonnes ;
  • Double colonne : mise à l'intersection de deux colonnes ;
  • Douzaine : mise sur une des trois douzaines (1 à 12, 13 à 24 ou 25 à 36) ;
  • Double douzaine : mise sur l'intersection de deux douzaines.

Des mises spéciales permettent également de parier sur des numéros adjacents dans le cylindre de jeu :

• Tiers du Cylindre : en plaçant des jetons (en plein ou à cheval) sur les numéros éloignés du zéro ;
• Orphelins : en plaçant des jetons sur les numéros isolés, de part et d’autre du cylindre ;
• Voisins du Zéro : en plaçant des jetons sur les numéros proches du zéro ;
• Jeu 0 : en plaçant des jetons sur les numéros adjacents au zéro dans le cylindre.

Le croupier lance la bille dans un mouvement opposé à la rotation du cylindre et vice-versa. Il maintient la bille contre la rigole entourant la roulette avant de la lancer. La bille doit faire trois tours complets du cylindre avant que le jeu soit considéré valide.

Avant que la bille ne touche l’un des déflecteurs en laiton, le croupier annonce clairement : « Rien ne va plus ». À ce moment-là, aucune mise ne peut être ajoutée au tapis, sauf à la demande expresse du croupier ou de son supérieur. Dès que la bille se fige sur l’une des cases, le croupier déclare le numéro gagnant ainsi que les gains associés.

Il marque le numéro gagnant avec un poids appelé le dolly et paie les mises gagnantes. Les gains « plein », « cheval », « transversale », « carré » et « sizain » sont annoncés ouvertement, et les jetons sont remis directement aux joueurs. Les paiements pour d'autres mises (colonnes, douzaines et chances simples) sont généralement placés à côté des jetons de mise.

Une fois les paiements réalisés, le croupier retire le dolly et annonce « Faites vos jeux ». À ce moment-là, les joueurs peuvent récupérer leurs mises gagnantes placées sur le tapis.

La procédure détaillée ci-dessus est la norme pour la roulette anglaise, ainsi que pour la roulette française, bien que cette dernière n'inclut pas de dolly. Dans la version française, un des croupiers désigne le numéro gagnant en pointant la case sur le tableau à l'aide d’un râteau.

Concernant les paiements à la roulette anglaise (ou européenne), ils sont établis comme suit :

Le zéro entraîne la perte des mises engagées sur les chances multiples (c'est-à-dire toutes les mises portant sur les numéros, du plein à la douzaine). Les mises jouées sur les chances simples :

• à la roulette anglaise perdent la moitié de leur mise (la banque en garde l'autre moitié) ;
• à la roulette française, elles sont « emprisonnées », ce qui signifie que le tirage suivant déterminera si le joueur récupère sa mise (si sa chance simple est tirée), sans paiement, ou si elle est perdue. Si le tirage suivant est également un 0, deux tirages consécutifs de la chance simple concernée sont nécessaires pour que le joueur puisse récupérer sa mise, et ainsi de suite ;
• à la roulette américaine, elles sont totalement perdues, y compris pour le double zéro (00).

Lorsque la bille tombe dans le cylindre au moment où le croupier la prend pour la lancer, ce dernier annonce « rien ne va ». Il replace alors la bille dans la case correspondant au numéro précédemment sorti sans arrêter la rotation du cylindre. Ensuite, il recommence toute la procédure de mise en jeu : prise de la bille et changement de la rotation du cylindre. Dès que la bille est relancée, le croupier dit « tout va ».

Si un joueur trop éloigné d'une case lance son jeton, mais que celui-ci n'arrive pas ou ne vise pas la bonne position, le croupier demande au joueur où il souhaite qu’il soit placé. Le croupier déplace alors le jeton en conséquence, en annonçant qu'il a placé le jeton : «… placé ».

Si le croupier ou son supérieur souhaite vérifier une mise maximum pendant la période de mise, il annonce « Je vérifie la mise du… ». Il retire alors la mise et effectue le comptage, avant de la replacer. Les jetons excédentaires sont rendus au joueur.

Enfin, si le croupier doit vérifier les jetons pour un paiement, il annonce « Je retire les mises du… pour comptage ». Il retire le poids, prend le lot de jetons et le dépose devant lui. Il compte alors en toute transparence, et replace les jetons sur la case pour permettre à tous les joueurs de vérifier le compte, puis il repose le poids sur le tas. Il procède ensuite au paiement.

Si un joueur souhaite effectuer un échange de jetons pendant que la bille tourne, le croupier déclare « Change après le jeu ». Une fois le paiement terminé, le croupier s'occupera de l'échange.

Si un même numéro sort consécutivement, après avoir annoncé le numéro gagnant, le croupier annonce « Répétition du numéro ».

Le croupier ne peut rien prendre de la main à la main. Le joueur est tenu de déposer son jeton sur le tapis avant que le croupier puisse le reprendre.

Avant et après chaque lancer de bille ou dès qu'il touche un jeton (pour paiement, placement ou échange), le croupier doit montrer aux joueurs qu'il n'a plus rien dans les mains.

À la roulette anglaise, dans certains casinos, il est précisé que les annonces sont interdites. Cela signifie que le joueur ne peut pas demander au croupier de compléter un placement en fonction d'une annonce (par exemple, « le tiers par deux pièces », « figure du 9 »). Toutefois, le croupier peut terminer un placement uniquement si le joueur a lui-même commencé, en l'invitant à compléter par exemple : « complétez le tiers »