Le casino d'Orléans ouvrira ses portes le 29 mai 1875 au 37, rue de la gare (actuelle avenue de Paris) et se présente sous la forme d'un immense châlet en bois. Ce lieu emblématique devient rapidement un incontournable de la ville, attirant les amateurs de jeux et de spectacles variés. En 1911, il est détruit et reconstruit pour en faire une salle de concerts (Apollo-Concert puis le Kursaal en 1914). Ce nouvel espace devient un véritable temple de la culture, accueillant des artistes de renom. La guerre intervient, faisant une pause dans cette effervescence, et l'établissement ne rouvrira ses portes qu'en 1918 (Américan Palace puis l'Appolo-Théâtre en 1922). On y donne des spectacles, des revues, des opérettes et des vaudevilles. Des légendes comme Tino Rossi, Marie Dubas ou encore Jean Lumière fouleront les planches de cette scène mémorable, laissant des souvenirs impérissables dans l'esprit des spectateurs.

Le succès est au rendez-vous, attirant une foule enthousiaste prête à découvrir chaque nouvelle performance. Cependant, en 1938, la tendance change et l'établissement se transforme en cinéma : L'ABC, bien connu des Orléanais. Ce changement de vocation n’entame en rien sa popularité, bien au contraire, il devient un refuge pour les cinéphiles de la région. La salle sera finalement détruite en 1981, laissant place à un immeuble moderne, mais les souvenirs de ses jours glorieux perdurent dans l'histoire d'Orléans.

La rue de la Gare : La première partie de la rue qui longe la voie ferrée sera créée en 1844/1846 (Avenue de Paris), tandis que la seconde partie, qui bifurque (Rue de la gare), voit le jour en 1876. Cette rue n'était à l'origine qu'un modeste sentier traversant le Clos de l'Echelle, connu sous le nom de Venelle des Sansonnières, un chemin que peu empruntaient.

Au niveau de la patte d'oie, se dressaient les Magasins Généraux (1881), un immense entrepôt des négociants de la ville, relié à la gare de marchandise située en face. Cette infrastructure joue un rôle clé dans le développement économique de la ville, facilitant le commerce et le transport de biens.

La première gare d’Orléans est inaugurée en 1843, sous le nom de « l’embarcadère ». Elle ne comporte qu’une seule ligne : Orléans - Paris. De nouvelles lignes s’ouvriront rapidement, reliant la ville à d'autres destinations comme Tours, Vierzon, Gien, Pithiviers et Montargis. Avec l’essor du transport ferroviaire, le déclin du transport fluvial sur la Loire devient inévitable. La gare est une première fois agrandie en 1880 pour répondre à la croissance du trafic. Construite dans « l’air du temps » de l'époque, elle arbore une structure en métal ornée de verrières, ainsi que des pierres de taille qui lui confèrent une allure majestueuse et moderne, symbole du progrès.