
Classement des casinos en France
1
|
Jusqu'à €450 + 250 Tours Gratuits
Min Dep:
€20
|
2
|
Coffret de bienvenue €450 + 250 Tours Gratuits
Min Dep:
€20
|


En remplaçant les croupiers traditionnels et les jetons physiques par des roulettes électroniques et des tapis digitaux, les gestionnaires de casinos pensaient qu'ils avaient enfin mis un terme à la triche. Mais c'était négliger le fait que bien que les machines soient conçues pour être sécurisées, elles ne sont pas infaillibles. Depuis quelques mois, une bande de joueurs malintentionnés a découvert un moyen habile de déjouer les dispositifs de sécurité de ces machines sophistiquées et de tromper les casinos, s'enrichissant ainsi de manière illégale.
Treize individus présumés impliqués dans cette trame frauduleuse, comprenant une femme, ont été placés en garde à vue mardi dernier dans les locaux de la police des jeux de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Tous ces suspects devaient être présentés ce jeudi matin devant le parquet de Pontoise (Val-d'Oise) pour répondre des faits d'escroquerie en bande organisée. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet au printemps dernier. Environ quinze casinos à travers la France, dont le célèbre casino d'Enghien-les-Bains, un des plus rentables du pays, ont été victimes de ces escrocs présumés, dont l'âge varie entre 20 et 35 ans et qui viennent de divers quartiers de l'Ile-de-France. Les enquêteurs ont estimé que les pertes subies par les casinotiers, basées sur des calculs de probabilités mathématiques, sont d'environ 700 000 €.
Une faille dans la sécurité
Depuis l'introduction de la roulette anglaise électronique (RAE) dans les casinos, à partir de 2013-2014, cette machine a remporté un énorme succès, surtout parmi les jeunes joueurs, friands de technologies modernes, telles que les tablettes et les jeux digitaux. La RAE se présente sous la forme d'une roulette automatique protégée par une cloche, entourée de six à vingt et un sièges, en fonction des modèles. À chaque siège, un écran digital est installé, permettant non seulement aux joueurs de placer leurs mises, mais aussi de suivre en temps réel le lancement de la bille, ainsi que les résultats de la roulette et l'historique des jeux.
Les escrocs ont réussi à identifier une vulnérabilité dans la marque de roulettes Novomatic, potentiellement révélée par un technicien malveillant, selon une source proche du dossier. Ils manipulaient une manette dissimulée sous la table, réservée à l'entretien, ce qui leur permettait de désactiver la roulette et d'annuler ainsi toutes les mises en cours. Il leur suffisait de s'installer à la même table pour surveiller le résultat du lancement de la bille. En cas de perte, ils déclenchaient systématiquement un «tilt» sur la machine. C'est le casino d'Enghien, où cette bande de fraudeurs avait établi leur principal terrain de jeu, qui a finalement découvert la supercherie en mai dernier, après deux mois de triche incessante. Les gains enregistrés ne correspondaient pas aux taux de redistribution habituels de ces appareils. En conséquence, le casino d'Enghien a décidé de porter plainte après avoir identifié sur les vidéos de surveillance un homme, avec la main dissimulée sous un sac à dos, actionnant la fameuse manette.
Six mois d'enquête
« Nos dispositifs de surveillance ont prouvé leur efficacité », remarque le directeur général du casino d'Enghien, qui dispose de quatre roulettes anglaises électroniques, soit un total de 67 postes. « Dans le monde des casinos, les tricheurs finissent toujours par se faire prendre. Chaque mouvement est filmé, enregistré, et les joueurs doivent montrer leur pièce d'identité à l'entrée », ajoute-t-il avec satisfaction.
Cependant, il a fallu pas moins de six mois aux enquêteurs de la police des jeux pour démanteler ce gang, qui a parcouru toute la France tout en continuant à cibler la même marque de roulettes. Un avertissement avait été diffusé à tous les établissements de jeu concernés, et l'un d'eux a répondu à l'appel en signalant une activité suspecte. Les treize joueurs ont été interpellés à leurs domiciles, trahissant ainsi l'idée selon laquelle le nombre 13 pourrait porter chance dans le domaine des jeux, alors que dans ce cas précis, cela a conduit à leur capture.